J.S. BACH (1685-1750), Sonates et partitas pour violon seul BWV 1001 à 1006

 

(Gordan Nikolic, jeudi 3 août, église Saint-Laurent, La Roche-de-Rame)

 

Sonate n° 1 en sol mineur, BWV 1001

1.            Adagio

2.            Fuga (Allegro)

3.            Siciliano

4.            Presto

Partita n° 1 en si mineur, BWV 1002

1.            Allemande

2.            Double

3.            Courante

4.            Double

5.            Sarabande

6.            Double

7.            Bourrée

8.            Double

Sonate no 2 en la mineur, BWV 1003

1.            Grave

2.            Fugue

3.            Andante

4.            Allegro

Partita no 2 en ré mineur, BWV 1004

1.            Allemande

2.            Courante

3.            Sarabande

4.            Gigue

5.            Chaconne

Sonate no 3 en ut majeur, BWV 1005

1.            Adagio

2.            Fugue (Alla breve)

3.            Largo

4.            Allegro assai

Partita no 3 en mi majeur, BWV 1006

1.            Preludio

2.            Loure

3.            Gavotte en Rondeau

4.            Menuet I

5.            Menuet II

6.            Bourrée

7.            Gigue

 

Les Sonates et Partitas consistent en trois sonates de quatre mouvements et trois partitas composées de mouvements de danse en nombre variable. L'ensemble complet fut publié pour la première fois en 1843 par Ferdinand David.

 

Elles furent composées par Bach en 1720, alors qu'il était employé à Cöthen, une période de sa carrière particulièrement fertile dans le domaine de la musique de chambre : outre les sonates et partitas, il y composa également les Concertos brandebourgeois, le Double concerto pour violon et les Suites pour violoncelle seul.

 

Chaque sonate est composée de quatre mouvements avec une alternance de tempos lent-rapide-lent-rapide et une fugue pour le deuxième mouvement : c'est le schéma classique de la sonata da chiesa dans la tradition de Corelli.

 

Les partitas sont composées de mouvements de danse, empruntant le schéma baroque de la succession allemande-courante-sarabande-gigue, mais sans jamais s'y conformer complètement : dans la première partita, une bourrée est substituée à la gigue, la deuxième ajoute un cinquième mouvement — la fameuse chaconne — et la troisième suit un schéma inhabituel qui ne conserve que la gigue pour le dernier mouvement.

 

La combinaison de ces deux formes typiques, l'une de la musique italienne et l'autre de la musique française, manifeste que Bach a voulu se situer dans l'héritage de ces deux traditions qui influençaient alors toute la musique européenne (on retrouve d'ailleurs ce souci dans le diptyque constitué du Concerto italien et de l'Ouverture à la française).

 

La troisième partita est probablement la plus connue des six œuvres. Le prélude et la gavotte sont fréquemment joués séparément et apparaissent dans de nombreuses compilations de musique classique.

 

Bien que ces œuvres aient été écrites à l'origine pour le violon, certains morceaux furent transcrits pour d'autres instruments par Bach lui-même ; l'ensemble complet a également été transcrit par d'autres compositeurs pour l'alto, le violoncelle et la guitare.

 

Quelques exemples :

  • La fugue de la première sonate fut transcrite pour l'orgue (BWV 539) et le luth (BWV 1000).
  • La deuxième sonate dans son intégralité a été transcrite pour le clavier (BWV 964).
  • La chaconne de la deuxième partita fut reprise pour le piano par Ferruccio Busoni, transcrite également pour le piano, pour main gauche seule par Johannes Brahms, pour la guitare par Andrés Segovia et orchestrée par Leopold Stokowski.
  • L'adagio de la troisième sonate, transcrite pour le clavier (BWV 968).
  • La troisième partita est également la quatrième suite pour luth, BWV 1006a.
  • Le prélude de la troisième partita est également utilisé dans les cantates BWV 29 et 120a.

(d'après WIKIPEDIA)