Aperçu du programme 2024

Comme en 2023, le festival 2024 s’ouvrira le 29 juillet avec la randonnée musicale. C’est le Quatuor Zahir, « le quatuor de saxophones qui souffle un vent de fraicheur sur la musique classique », qui accompagnera la randonnée du côté de la Pousterle et de Tournoux à Puy Saint Vincent.

 

Nous nous transporterons ensuite à l’église des Vigneaux pour entendre les chanteuses de l’Ensemble Irini dans un programme intitulé « Maria Nostra »  qui présente des chants orthodoxes grecs, libanais, syriaques, chypriotes, des extraits du Livre Vermeil de Montserrat (XIVe siècle, Espagne) et des Laudes italiennes du XIIIe siècle (30 juillet).

 

Le 31 juillet, nous retournerons aux Vigneaux, mais cette fois-ci sur l’esplanade de l’église Saint-Laurent pour assister à un spectacle mêlant musique et cirque : « La volière magique » (Constance Luzzati harpe et Anne-Claire Gonnard, chorégraphe aérienne ). Un spectacle étonnant !

 

Le 2 août, nous nous étonnerons avec une révélation de la musique classique, Théo Ould qui explorera toutes les possibilités offertes par l’accordéon, dans des transcriptions de Rameau, J.S. Bach, Mozart, Tchaikovsky, Granados, mais aussi dans des œuvres écrites pour cet instrument par des compositeurs comme Tomas Gubitsch ou Régis Campo. (Lieu à déterminer).

 

Le 5 août, l’église Sainte Marthe servira de cadre à la voix de soprano lyrique de Cécile de Boever, accompagnée par Florian Caroubi, dans un programme post-romantique Wolf, Mahler, R. Strauss et Wagner.

 

Le 7 août, place à la musique afro-jazz avec Balimaya, (Julien André, Ibrahima Diabaté, Boris Blanchet, Felipe Cabrera et Vincent Limouzin). Balimaya est une rencontre entre les percussions d'Afrique de l'ouest et le jazz. Des dynamiques puissantes, des timbres contrastés et une subtilité rythmique fédèrent les musiciens dans un langage commun : celui de l’improvisation. (Foyer Culturel l’Argentière)

 

Le 9 août, à l'église Saint-Apollinaire de l'Argentière, ce sera « Loco cello », des virtuoses particulièrement créatifs, François Salque au violoncelle, Samuel Strouk, étoile montante du jazz à la guitare auquel se joint la contrebasse de Jérémie Arranger. Tantôt élégante et lyrique, tantôt virtuose et incandescente, leur musique célèbre l'union de différentes traditions musicales, du tango au jazz, du répertoire classique aux musiques du monde, des thèmes traditionnels aux musiques actuelles, rythmées par d’étonnantes cascades sonores et autres explosions folkloriques évocatrices qu’ils réinventent ensemble avec une intuition inouïe des croisements.

 

Un évènement nous attend le 12 août à Vallouise, où le violoncelliste Marc Coppey et le pianiste François Dumont  entameront l’intégrale des sonates pour violoncelle et piano de Beethoven qu’ils achèveront le lendemain au festival Violoncelle en folie à Briançon.

 

Le 13 août, à l’église de Vallouise, nous aurons l’honneur d’accueillir le pianiste Adam Laloum. Considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération, il a reçu une reconnaissance internationale en remportant en 2009 le 1er Prix du prestigieux concours Clara Haskil.

 

Enfin, le lendemain 14 août, ce sera une clôture en apothéose avec Adam Laloum qui accompagnera le Quatuor Hanson, lauréat de nombreux prix internationaux dont le concours de Genève, pour interpréter le fameux Quintette avec piano de Schumann.

 

A vos agendas !

 

En attendant le programme détaillé de 2024, consultez le déroulé du festival 2023...

 

Déroulé du festival 2023...

Le Concert Impromptu pour l'ouverture...

Le Concert Impromptu à Freissinières ce 24 juillet. Photo J.L. Izard
Le Concert Impromptu à Freissinières ce 24 juillet. Photo J.L. Izard

Le premier concert de l'édition 2023 du festival, qui devait se dérouler sous la forme d'une randonnée, a finalement eu lieu à la Maison de la montagne de Freissinières en raison des prévisions météo très défavorables. Le "Concert Impromptu" a conquis les 130 personnes présentes avec un programme légèrement modifié mais toujours axé sur le concept du "picnic". L'alternance d'œuvres classiques de styles divers (Offenbach, Satie, Pierné, Rossini) et de musiques plus légères (Bolling, Legrand, Beach) a été très appréciée de même que la présentation très vivante des instruments utilisés : flûte traversière (en bois!)  par Yves Charpentier, cor par Émilien Drouin, basson par Camille Donat-Bart, clarinette et clarinette basse par Jean-Christophe Murer et hautbois par Violaine Dufès, dont les musiciens du Concert Impromptu sont des praticiens virtuoses.. Une grande réussite !

Il Festino fait découvrir Luzzasco Luzzaschi

Il Festino à église Saint-Laurent des Vigneaux ce 26 juillet. Photo J-L Izard.
Il Festino à église Saint-Laurent des Vigneaux ce 26 juillet. Photo J-L Izard.

Le 2e concert de Musiques en Ecrins avait lieu dans la merveilleuse église Saint-Laurent des Vigneaux, avec l’ensemble Il Festino composé de trois soprani, une viole de gambe et un théorbe. Le compositeur au programme était Luzzasco Luzzaschi (1545 - 1607), compositeur italien dont l’essentiel de l’œuvre a disparu dans un incendie et dont il ne subsiste que quelques opus. Le titre du concert était « Musique à la cour de Ferrare ». Il s’agit principalement de motets à 1, 2 ou 3 voix, de Luzzasco Luzzaschi mais aussi d’autres contemporains comme Lodovico Agostini, Giovanni Bassano (1558 - 1617), auxquelles s’ajoutaient des œuvres instrumentales (théorbe-viole de gambe) de Giovanni Girolamo Kapsperger (1580 - 1651) et Giovanni Bassano. Les interprètes ont défendu ces œuvres avec puissance pour les voix et douceur pour les instruments et ont été très applaudis. La présentation de ces petits chefs-d’œuvre a été assurée de son théorbe par Manuel De Grange. Les trois soprani ont fait impression : Dagmar Saskova, Barbara Kusa et Myriam Arbouz. Enfin, Ondine Lacorne était à la viole gambe. Bravo à tous !

Des jeunes solistes enthousiasmants

Le Trio Debuvel à Sainte-Marthe le 28 juillet. Photo J.L. Izard.
Le Trio Debuvel à Sainte-Marthe le 28 juillet. Photo J.L. Izard.

Formidable concert que celui offert ce vendredi 26 juillet par les « jeunes solistes » Fanny Martin à la flûte, Marion Jégou à l’alto et au chant et Flora Antropius à la harpe, formant le Trio Debuvel. Ces virtuoses nous ont fait en plus découvrir des œuvres et des compositeurs inédits pour la plupart d’entre nous, comme Joseph Canteloube, Arnold Bax ou Miguel del Aguila. Ces compositeurs en côtoyaient de bien plus connus comme Camille Saint-Saëns, Claude Debussy et Astor Piazzola. Le public a été conquis par la vista de ces musiciennes et leur talent à communiquer leur enthousiasme par leur dynamisme et leur façon de présenter les œuvres et leurs instruments, surtout quand ils sont utilisés de manière particulière comme dans la pièce « Submerged » de Miguel del Aguila. A noter aussi la performance de Marion Jégou qui, lorsqu’elle ne tenait pas son alto en mains passait au chant dans au moins deux registres différents (soprano et contralto). Devant le succès considérable manifesté par de longs applaudissements, elles nous ont donné en bis la dernière des « Sept chansons populaires espagnoles » de Manuel de Falla.

Deux grands interprètes du répertoire classique

Daniel Isoir et Stéphanie-Marie Degand à l'église Sainte-Marthe ce 30 juillet. Photo J.L. Izard
Daniel Isoir et Stéphanie-Marie Degand à l'église Sainte-Marthe ce 30 juillet. Photo J.L. Izard

Encore un très grand succès avec le 4e concert de Musiques en Écrins 2023 ! L’église Sainte-Marthe de Puy-Saint-Vincent était pleine pour accueillir la violoniste Stéphanie-Marie Degand et le pianofortiste Daniel Isoir pour une séance de sonates piano-violon de Mozart et Beethoven.

Le pianoforte est le premier instrument à appliquer l’invention de Bartolomeo Cristofori qui consistait à frapper les cordes plutôt que de les pincer. Le son de l’instrument est plus rond que celui du clavecin, mais le pianoforte n’atteint pas la puissance du piano moderne, ce qui permet de rééquilibrer le duo au profit du violon. Daniel Isoir maîtrise parfaitement son instrument copie d’un original du début du 19e siècle, qu’il utilise depuis plus de vingt ans et avec lequel il a donné des centaines de concerts. Le violon de Stéphanie-Marie Degand est, lui, un instrument contemporain des compositeurs au programme.

Pendant tout le concert, le duo a fait preuve d’une unité sans faille pour jouer ces chefs d’œuvre du répertoire classique et le public a été totalement conquis. La densité des applaudissements finaux a obligé les deux interprètes à ajouter un bis : le mouvement final, allegro moderato, de la troisième sonate de Franz Schubert en sol mineur D 408. Encore une magnifique soirée !

Le Lied et la mélodie triomphent à Puy-Saint-Vincent...

Lotte Betts-Dean et David Selig à Ste Marthe le 1er août. Photo J.L. Izard
Lotte Betts-Dean et David Selig à Ste Marthe le 1er août. Photo J.L. Izard

Il y avait bien longtemps  que Musiques en Ecrins n’avait programmé un concert dédié aux Lieder et à la mélodie française (sauf peut-être du temps de Mathieu de Laubier avec Christophe Beau, mais c’était une voix masculine; quant aux voix féminines, elles ont été appelées à chanter plutôt le répertoire lyrique).

La mezzo-soprano australienne Lotte Betts Dean et le pianiste d’origine australienne David Selig, mais résidents tous deux en Europe, ont comblé de fort belle manière cette lacune ! Le programme abordait successivement les Lieder en allemand (avec Schubert et Liszt), en anglais (avec Britten et Bolcom) et enfin la mélodie française avec Poulenc, Ravel et Satie. Ce fut un plaisir extrême de voir et entendre chanter Lotte Betts-Dean, dont la voix emplissait l’église, avec ce qu’il faut comme gestes suggestifs évoquant ce que disent les paroles (on reconnait ici l’expérience de la scène lyrique), accompagnée par le piano lui aussi puissant et dynamique de David Selig. Chaque œuvre a été présentée par les artistes pour permettre au public de comprendre de quoi il s’agissait. Devant le succès remporté, après l’ultime chanson (« Plus j’embrasse… » de Blossom Dearie), les deux interprètes ont offert du Charles Trenet.

Le violon de Bach par un maître du violon...

Gordan Nikolic à St Laurent de la Roche-de-Rame le 3 août. Photo J.L.Izard
Gordan Nikolic à St Laurent de la Roche-de-Rame le 3 août. Photo J.L.Izard

La programmation de l’intégrale de l’œuvre pour violon seul de Bach en un seul concert est une entreprise audacieuse devant laquelle Musiques en Écrins n’a pas reculé mais encore faut-il trouver le violoniste capable de tenir presque deux heures pour interpréter ces monuments de la musique. Trois sonates et trois partitas composent ces œuvres. Gordan Nikolic les a jouées sans aucune pause, en les enchaînant, imposant au public un recueillement et une concentration interdisant quasiment les applaudissements entre les numéros d’opus (BWV 1001 à 1006). Mais ne public n’a pu résister après l’exécution de la fameuse chaconne qui clôt la 2e partita, monument dans le monument ! Avec la célèbre troisième partita dont le prélude a fait le tour du monde le concert s’est achevé sous les voûtes de la très belle église Saint Laurent de la Roche-de-Rame, libérant les hourras du public enfin libre de s’exprimer ! Pas de bis malgré les rappels, mais c’est amplement justifié : que pourrait-on jouer après ça ?

 

La « diva Xhosa »

Bongi au foyer Culturel de l'Argentière le 4 août. Photo J.L. Izard
Bongi au foyer Culturel de l'Argentière le 4 août. Photo J.L. Izard

Cette appellation « Diva Xhosa » convient bien à son personnage, mais Sibongile Mbambo (c’est son vrai nom) préfère, dans doute par modestie, qu’on l’appelle plus simplement « Bongi ». Dans la salle du Foyer Culturel de l’Argentière-la-Bessée quasiment pleine, sa voix envoûtante a fait merveille, accompagnée par Christophe Isselée à la guitare électrique et Dimitri Reverchon aux percussions. Sa présence sur la scène est remarquable quand elle chante en variant ses registres et ses rythmes, mais aussi quand elle danse comme elle le fait pendant le dernier morceau, en libérant ses longues tresses bariolées et en soufflant dans son olifan africain.

La salle, composée de fidèles de Musiques en Écrins, mais aussi de têtes nouvelles et plus jeunes lui a réservé un accueil chaleureux mais en même temps respectueux des interprètes pendant les morceaux, ce qui a réjoui Bongi qui en a fait la remarque en privé après la fin du concert. Cet essai de la part de Musiques en Ecrins de glisser des musiques « actuelles » au sein d’une programmation dite « classique » a été parfaitement transformé et c’est tant mieux ! Il faut noter cependant que cet effort est déjà ancien chez les programmateurs du festival : ils tiennent là une raison de poursuivre cette politique d’ouverture et d’échanges entre champs musicaux. Merci à nos trois musiciens !

Drôles d'oiseaux !

Les Chanteurs d'oiseaux à Saint-Apollinaire le 6 août. Photo J.L. Izard
Les Chanteurs d'oiseaux à Saint-Apollinaire le 6 août. Photo J.L. Izard

Les Chanteurs d’oiseaux sont très médiatisés et ils ont leurs fans qui ne laissent pas passer l’occasion de les revoir quand ils sont à proximité. Résultat : toutes les places accessibles en ligne ont été vendues bien avant le début du concert et les « fidèles » habitués à l’achat sur place de dernière minute ont eu du mal à entrer : une trentaine de personnes ont même dû être refoulées alors que l’église Saint Apollinaire était déjà plus que comble !

Cette réputation des chanteurs d’oiseaux est totalement justifiée et le triomphe de nos trois complices a été total ! En particulier, la scène finale des gallinacés s’est révélée irrésistible de drôlerie et les spectateurs un peu éprouvés par les conditions d’occupation se sont retirés d’excellente humeur ! Grâce soit rendue à Jean Boucault et Johnny Rasse pour leurs imitations scénarisées et aussi au flûtiste Pierre Hamon pour ses intermèdes et accompagnements sur une invraisemblable diversité d’instruments à vent venant de divers pays de par le monde !

Canciones par C barré

L'ensemble Cbarré aux Vigneaux le 7 août. Photo J.L.Izard
L'ensemble Cbarré aux Vigneaux le 7 août. Photo J.L.Izard

 

L’ensemble C barré était déjà venu sous la forme du trio à cordes pincées en 2021 à Saint Apollinaire, les revoici cette fois à l’église des Vigneaux avec un cymbalum en renfort pour ce programme consacré à la musique espagnole intitulé « Canciones ». Le public venu en nombre a été emballé par les quatre instrumentistes et est tombé sous le charme de la soprano Amandine Trenc pour les pièces chantées de Federico Garcia Lorca, Maurice Ohana (pour découvrir ses Huit chansons populaires espagnoles) et Manuel de Falla avec ses fameuses « Sept chansons populaires espagnoles ».

 

Vincent Beer-Demander s’est chargé, lui, de présenter mandoline en mains tout le programme auquel il a ajouté une œuvre de sa composition pour le trio à cordes pincées, « Lyra ». La harpe a elle aussi été présentée par Célia Perrard. Le cymbalum que Cyril Dupuy a présenté avec talent, avec un superbe morceau en solo en prime, a suscité une grande curiosité des spectateurs à la sortie. En bis, les musiciens ont proposé une pièce de Federico Garcia Lorca, « El café de Chinitas ». Encore une soirée de grand plaisir musical !

Du très grand piano romantique...

Roger Muraro le 9 juillet à Vallouise. Photo J.L. Izard.
Roger Muraro le 9 juillet à Vallouise. Photo J.L. Izard.

Le premier des trois concerts finaux du festival s’est tenu à Vallouise le 9 août : l’invité était le grand pianiste Roger Muraro, habitué des grands festivals et des grandes manifestations musicales.

Averti de la réputation du soliste, le public est venu très nombreux remplir l’église de Vallouise et n’a pas été déçu ; il est vrai que le programme était très séduisant : les Années de pèlerinage, la Suisse et surtout l’intégralité des 24 préludes de Chopin, c’est un programme généreux. Roger Muraro s’y est montré royal, maîtrisant avec brio les difficultés de ces partitions et abordant avec douceur les parties les plus poétiques.

En bis, Roger Muraro après de nombreux rappels, a donné le célébrissime nocturne n°20 op. posthume de Chopin. 

 

La révélation Fouchenneret

Théo Fouchenneret le 10 août à Vallouise. Photo J.L. Izard
Théo Fouchenneret le 10 août à Vallouise. Photo J.L. Izard

Théo Fouchenneret prenait la suite de Roger Muraro pour ce 2e concert « pianistique » à l’église Saint-Etienne de Vallouise en ce 10 août. Le programme choisi devait couvrir la période allant de la fin du 18e siècle avec Mozart au 20e siècle avec la sonate de Bartok. Finalement, Théo Fouchenneret a remplacé Bartok par Chopin (4e ballade). On a bien eu Mozart avec une sonate de la maturité du compositeur et Gabriel Fauré avec son célèbre nocturne n°6 et le nocturne n°13, moins connu et plus âpre, où notre pianiste a montré toute la clarté de son jeu. La 4e ballade de Chopin est venue ensuite jouée avec énergie.

 

Vient enfin après une courte pause la fameuse Fantaisie op 17 de Schumann, déchirant cri d’amour du compositeur de 26 ans adressé à Clara Wieck, monument du répertoire romantique du piano. Théo Fouchenneret a défendu cette œuvre avec héroïsme et l’a rendue très facile à suivre, que ce soit dans ses moments de douceur ou dans ceux beaucoup plus dynamiques et si difficiles à exécuter du 2e mouvement « Tempo primo moderato, sempre energico ».

 

Bien que, comme l’avait exprimé François Xavier Bilger lors de l’introduction du concert, on ne peut rien jouer après l’andante sostenuto de la fantaisie de Schumann, Théo Fouchenneret devant les applaudissements insistants du public nous a offert en bis une pièce que l’on entend peu souvent et qui s’avère magnifique et tout en douceur, La fuente y la campana (« La fontaine et la cloche ») de Frederic Mompou (1893-1987) qui a été inspirée par une soirée que Mompou a passée avec sa fiancée près de la cathédrale de Barcelone. Encore une histoire d’amour !

Apothéose brahmsienne !

Le quatuor Zaïde et Théo Fouchenneret le 11 août à Vallouise. Photo J.L.Izard
Le quatuor Zaïde et Théo Fouchenneret le 11 août à Vallouise. Photo J.L.Izard

Le dernier concert de l’édition 2023 proposait un quatuor entièrement féminin : le quatuor Zaïde. Le programme a permis de révéler les beautés et les audaces d’un quatuor composé par une femme du 19e siècle : Fanny Mendelssohn, la sœur ainée de Félix. Ce fut une révélation pour le public qui remplissait l’église Saint-Etienne de Vallouise-Pelvoux, surpris par tant d’énergie déployée par les quatre musiciennes. Un régal !

 

Vient ensuite le gros morceau de la soirée : le quintette avec piano op 34 de Brahms, Théo Fouchenneret s’ajoutant au quatuor. En état de grâce, les cinq musiciens ont produit une exécution transcendante de ce chef d’œuvre du compositeur allemand. Tout y était : la précision, la synchronisation parfaite du piano et des quatre instruments à cordes, la dynamique et la puissance. Une quasi perfection pour cette œuvre particulièrement exigeante ! L’admiration face à une telle réussite est d’autant plus grande que c’était la première fois que nos cinq musiciens jouaient cette œuvre en concert public ! Chapeau !

 

Sur cette grande réussite saluée par le public s’achève le festival 2023. A l’année prochaine pour de nouvelles aventures musicales !